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Affichage des articles du février 2, 2014

INTIMES CONFESSIONS

Très chère amie, Je prends la liberté de vous adresser cette épistre qui ne manquera pas de vous étonner, ainsi que le serait ma très sainte mère, à la lecture de ce qui suit. Mais je manque à la simple règle de politesse qui veut que votre santé et votre bonheur soient ma seule préoccupation. J’espère de tout cœur, chère Princesse, que votre vie est comblée par l’attachement que porte M. des Feuillets du Roy à votre gracieuse personne et que votre félicité n’a d’égale que le bonheur éternel des anges du paradis. Votre amant  est, certes, digne de vous, mais de grâce, protégez-vous des douleurs cruelles de l’amour. C’est avec une grande timidité que je m’adresse à vous, tant votre bonté m’a bouleversée, lorsque vous vous êtes enquise de mon état. Vous savez que j’ai épousé, contrainte et forcée, ce vieux marquis dont la richesse a été longuement soupesée par mon père. Mais cela ne peut me faire oublier mon  poète si doux et  si charmant que j’aime tendrement.  A toute